Frère humain

15,00 14,25


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Frère humain, le poème, s’il ne révèle aucun secret, témoigne d’une confiance précaire, mais tenace, et la transmet, parce qu’il est un poème. La mort n’a pas le dernier mot…
(Cet ouvrage a reçu le Prix Louise Labé en 2013)

Format 14,5 x 20 centimètres
Pages 148
Logo couverture Derez A Derez
Collection “ Fonds Poésie ”
Prix 15,00 €  14,25 €
(remise 5% liée à la vente en ligne)

 

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Extrait

Dans ce livre, Sylvie Fabre nous livre deux recueils. Le premier, Frère humain, prend naissance dans l’intime expérience de la séparation avec le frère aimé, récemment décédé. Corps à corps entre la langue et l’absence, cet ensemble de poèmes dit d’abord la vie. En deuxième partie, L’Autre lumière est un texte paru aux éditions Unes en 1995, maintenant épuisé et introuvable. Le voici réédité.

Avec Frère humain, Sylvie Fabre G. n’a composé ni une élégie, ni un tombeau comme il en existe de nombreux, elle nous offre, une fois encore, un livre d’amour. C’est ce qui justifie la réédition de L’Autre Lumière à la suite de Frère humain. Entre les deux livres que séparent plus de quinze années, les correspondances sont évidentes : “ Comment survivre aux défaillances et aux peurs ? ” demandait-elle dans L’Autre Lumière, ou : “ Comment arriver […] à faire lever un printemps de la blessure qui nous ressemble ? ” Elle écrivait : “ La mort, est-ce la mort et non l’amour, l’unique connaissance […] ”, mais en ce temps-là sa ferveur l’emportait sur les doutes. […]. À présent, dans Frère humain, la neige n’a pas disparu pour faire place au printemps, le chant ne s’est pas relevé, mais le poème, s’il ne révèle aucun secret, témoigne d’une foi ou, du moins, d’une confiance précaire, tenace, et la transmet, parce qu’il est un poème. La mort n’a pas le dernier mot : avec l’amour, avec l’amour quand il affronte la mort, il n’y a pas de dernier mot.
(extrait de la préface de Pierre Dhainaut)

Ce recueil a reçu en juin 2013 le prix Louise Labé.

As-tu pensé ton passage ici suffisant
frère humain qui as habité la douleur
avec endurance
risqué l’ivresse pour repousser la nuit
je te pense avec ma foi si faible
(luciole sur ma paume de fille
que tu faisais tomber jadis d’un coup de rire)
au bord du pire
ton rire toujours
quand ta gorge tranchait l’écorce
pour faire affluer le souffle
sur la route chaude encore
nos mots s’épaulaient hurlant à la sève
plus forts que la menace
courant leur espoir
seulement la maigre couronne des blés
sur ton front
et en côte à côte pulmonaire
la mort à venir
qui cherche sa victoire dans le corps.

Tu as vécu l’enfant en l’homme
jeté dans les pentes sur un vélo
sans freins, tu t’es cogné
contre les parois de granges
où le foin enivrant t’appelait
poutres ou pommiers
en funambule défiant, bataillant
osant la folie de durer
pour ta soif jamais étanchée
comme si tu étais né au désert
qu’il te faille le mirage de l’oasis
la fontaine ardente
pur sang d’éternité
nulle parcimonie dans tes gestes
tu as rêvé
l’enfant en l’homme.

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Spécifications

Poids187 g
ISBN

978-2-915120-73-8

EAN

9782915120738

ISSN

2117 – 5470

Collection

Fonds poésie

Format

14,5 x 20 cm

Pages

148

Prix

15,00 €

Dépôt légal

3ème trimestre 2012

Auteur

Sylvie Fabre G.

Editeur

L'Amourier éditions