La Poésie amérindienne

12,20 11,59


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Ils écrivent, ceux qui, pour n’être plus nus demeurent rouges. Au fond. Tous, hommes et femmes d’Amérique du Nord se souviennent que sur ces terres l’homme vivait au rythme de ce qui dans la nature le dépasse. Cette anthologie est une des toutes premières. Partielle et partiale, elle est toute vibrante de présence.

Format 20 x 28 cm
Pages 54
Portraits photographiques des auteur(e)s sollicité(e)s pour cette anthologie
Collection “ Les Cahiers L’Amourier ”
Prix 12,20 € 11,59 €
(remise 5% liée à la vente en ligne)

UGS : 9782911718649 Catégorie :

Extrait

En effet les premiers habitants de ces terres utilisaient des formes “ d’écriture ”, pictogrammes gravés sur des écorces de bouleau ou sur des peaux, afin de pouvoir mener selon les règles certaines cérémonies, ou bien pour célébrer les événements importants de la tribu. Mais il s’agissait tout autant d’une partition au sens musical, d’ une écriture chorégraphique, que de littérature proprement dite. Pour les Indiens d’Amérique, tous les phénomènes de la vie font partie d’un cercle. La vie n’a ni début ni fin, la vie n’est pas une progression linéaire, il n’y a pas de différence entre le commencement et la fin, toute fin est un début, tout début est une fin, la vie tourne et regarde vers son centre. Chez les indiens des plaines, dans les campements d’hiver, une personne était chargée de peindre des peaux, à chaque lune de l’année correspondait une série de dessins symboliques qui permettait de garder en mémoire les événements marquants de la tribu, les dessins formaient une spirale pour bien signifier la succession des saisons et du temps sur la roue de la vie, ces événements avaient bien sûr été préalablement célébrés par des chants improvisés à cette occasion, à chaque événement de sa vie, l’indien composait un chant…

de Diane Glancy

Pour mon père qui a vécu sans cérémonie

C’est dur vous savez sans bison,
sans chaman, sans flèche,
malgré tout mon père partait chaque jour chasser
comme s’il jouissait encore de tout cela.
Il travaillait dans les abattoirs.
Toute sa vie il nous a rapporté de la viande.
Personne n’a célébré son premier abattage,
Personne n’a chanté son chant du bison.
Sans avoir fait une quête de vision il a émigré vers la ville
et partit au travail dans une conserverie de viande.
Quand il apportait à la maison les peaux et les cornes
ma mère disait
débarrasse-nous de çà.
Je me souviens des empreintes d’animal que laissait sa voiture
en reculant dans la neige ou dans la boue,
l’antenne de sa vieille voiture,
vibrante comme la corde d’un arc.
Je me souviens du silence qu’émettait son pouvoir perdu,
le bison rouge peint sur sa poitrine.
Oh, je ne pouvais pas le voir
mais il était là, et dans la nuit j’entendais
ses grognements de bison comme autant de ronflements.

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Spécifications

Poids187 g
ISBN

2-911718-64-X

EAN

9782911718649

ISSN

1296-4972

Collection

Les Cahiers de l'Amourier

Format

20 x 28 cm

Pages

54

Prix

12,20 €

Dépôt légal

2ème trimestre 1999

Auteur

Béatrice Machet

Editeur

L'Amourier éditions